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08/12/2013

Stalingrad

anthony beevor,stalingrad,seconde guerre mondiale,iiième riech,urss,allemagne nazie,wehrmachtLe 22 juin 1941, Adolf Hitler lançait la fameuse opération Barbarossa, le plan d'invasion de l'Union soviétique, ouvrant ainsi le front de l'Est qui allait devenir le principal et le plus sanglant théâtre d'affrontement de la seconde guerre mondiale (l'armée allemande y subira 80% de ses pertes). La plus grande concentration de soldats au sol dans l'histoire militaire mondiale (plus de trois millions de soldats du IIIème Reich) allait en fait sonner le glas d'une Wehrmacht allemande, qui en sortira anéantie, prélude à une invasion future de l'Allemagne par une Armée rouge plus que revancharde.

Historien spécialiste de la Seconde guerre mondiale (1) et ancien officier de l'armée britannique, Anthnoy Beevor retrace cet affontement atroce qui ne dura pas moins de deux ans. Pour cela, il eut accès aux archives soviétiques ouvertes en 1991 lors de l'effondrement de l'Union soviétique. Des premières victoires allemandes, en passant avec force détails par la fameuse Bataille de Stalingrad (17 juillet 1942 - 2 février 1943) - l'une des batailles les plus sanglantes de l'histoire (2) -, jusqu'à la réddition de la 6ème armée allemande, sacrifié par un Hitler incompétent en matière de stratégie militaire et peu regardant sur le sort de ses hommes, Beevor retrace à tous les niveaux (opérations militaires, quotidien des civils, relations entre les armées et le pouvoir politique..etc) cet affrontement apocalyptique, aidé en cela par des sources très variées. Il nous livre non seulement un document historique fondamental mais également une fresque passionnante et tragique à la fois. J. N

 

Anthony Beevor, Stalingrad, Le Livre de Poche, 2001, 600 p.

Paru pour la première fois en 1999.

 

(1) Il est également l'auteur d'un ouvrage référence sur la guerre d'Espagne (2006).

(2) http://www.aquadesign.be/actu/article-10578.php

01/12/2013

Les conflits les plus meurtriers

conflits les plus meurtiers,seconde guerre mondiale,première guerre mondiale,conflit,guerre,guerre civileIl s'agit d'abord de considérer une définition simple et opératoire d'un conflit. Il s'agit d'une situation de guerre entre Etats souverains ou d'une guerre civile au sein d'un Etat, ou pour être encore plus précis, "la guerre est le recours à la force armée pour dénouer une situation conflictuelle entre deux ou plusieurs collectivités organisées, clans, factions ou Etats" (Larousse, 2012). Il est toujours difficile d'établir un bilan humain précis des guerres. Mais des statistiques plutôt fiables sont bel et bien là et en recoupant plusieurs sources (1), nous obtenons les dix conflits suivants (voir ci-dessous), la palme revenant bien entendu à la seconde guerre mondiale et son bilan effroyable.

Difficile également d'établir des bilans précis pour les batailles, plus celles-ci sont anciennes et plus les chiffres seront approximatifs, sans oublier les propagandes effectuées par les Etats, minimisant ou exagérant les pertes humaines. Toutefois, les batailles du Dniepr (24 août 1943 - 23 décembre 1943) et de Stalingrad (17 juillet 1942 - 2 février 1943) (2), opposant la Whermacht (IIIème Reich) à l'Armée rouge (URSS) lors du second conflit mondial semblent figurer parmi les plus meurtrières. J. N

 

Les 10 conflits les plus meurtriers (estimation haute)

1.Seconde guerre mondiale : entre 70 et 80 millions de morts (dont 21 millions pour la seule URSS)

2.Première guerre mondiale : 65 millions.

3.Conquêtes mongoles (1207-1472) : 60 millions.

4.Révolte de An Lushan en Chine (755-763) : 36 millions.

5.Révolte Taiping en Chine (1851-1864) : 30 millions.

6.Chute de la dynastie Ming en Chine (1616-1662) : 25 millions.

7.Conquêtes de Tamerlan (1369-1405) : 20 millions.

8.Révolte des Dounguanes en Chine (1862-1877) : 12 millions.

9.Guerre civile russe (1918-1921) : 9 millions.

10.Seconde guerre civile du Congo (1998-2003) : 3.8 millions.

 

(1) Le numéro hors-série (Les Grands Dossiers n°1, février-mars 2011) du magazine Diplomatie propose un graphique p. 8.

(2) Cf. http://www.aquadesign.be/actu/article-10578.php

28/06/2013

La séparation

christopher priest,la séparation,uchronie,rudolf hess,seconde guerre mondiale,science-fictionDurant la Seconde guerre mondiale, deux officiers britanniques de l'armée de l'air - deux frères jumeaux -, Jacob et Joseph Sawyer, se retrouvent au coeur de "l'affaire Rudolf Hess". Ce dignitaire nazi, dauphin d'Adolf Hitler, s"était sans explication aucune envolé pour l'Angleterre le 10 mai 1941. Son avion fut abattu par la DCA. Arrêté et emprisonné jusqu'au procès à Nuremberg (1945-1946) qui le condamna à la prison à perpétuité, il avait déclaré aux autorités britanniques vouloir entamer par l'intermédiaire d'une médiation du duc de Hamilton des négociations de paix entre l'Allemagne et le Royaume-Uni.

Considéré comme l'un des auteurs britanniques de science-fiction les plus originaux du moment, Christopher Priest prend pour départ de son roman le fameux vol mystérieux du 10 mai 1941 (cet événement ne fut jamais véritablement élucidé) et en effectue une uchronie à travers un récit riche et complexe. Comme dans ses autres romans, on retrouve ici les thèmes de prédilection de Priest, la perception du réel et les mondes parallèles. J. N

Christopher Priest, La séparation, Gallimard, Folio SF, 2008, 496 pages.

Paru pour la première fois en 2002 sous le titre orignial The Separation.

 

- Prix Arthur C. Clark - 2003

- Grand Prix de l'imaginaire - 2006

- British Science Fiction Award - 2002

 

 

02/10/2011

Volgograd

Volgograd_Oblast.pngUn drapeau avec la représentation d'une statue. Il s'agit de la monumentale "Mère-Patrie", érigée sur les hauteurs de la ville de Volgograd, théâtre d'une des batailles les plus sanglantes de la Seconde guerre mondiale (1), entre le IIIème Riech et l'Armée rouge. ''Rodina Mat'' (en russe) protège le pays contre les éventuels ennemis et son épée pointée vers le ciel affiche une défiance envers tous ceux qui viendraient s'attaquer aux enfants de la Mère-Patrie. Elle fut créée par le sculpteur Evgueni Voutchetitch (1904-1974) et érigée en 1967. Récompensé pour cette oeuvre de la médaille de Héros du travail socialiste, Voutchevitch est également à l'origine du mémorial soviétique du Treptower Park à Berlin (hommage aux soldats de l'Armée rouge), et de nombreuses statues de Lénine. La statue mesure 82 mètres (l'épée est haute de 33 mètres et pèse 14 tonnes!) (2), c'est la 8ème plus haute statue au monde (3). Le drapeau (adopté en juin 2000) est celui de l'oblast (territoire) de Volgograd (sujet de la Fédération de Russie), qui a pour capitale la ville qui porte le même nom (anciennement Stalingrad). D'une superficie de 114.100 km², ce territoire est peuplé de 2.700.000 habitants.  Les deux bandes bleues à gauche représentent les deux fleuves qui traversent la région : le Don (1950 km de long) et la Volga (3700 km de long). La couleur rouge symbolise probablement le communisme soviétique. J. N

 

(1) La bataille de Stalingrad (juillet 1942 - février 1943) a fait 450.000 morts côté allemand et 486.000 côté russe. Elle marque un tournant décisif dans le déroulement de la guerre, sur le front de l'est.

(2) La statue de la liberté à New-York fait 92 mètres de hauteur.

(3) Voir le classement des 20 statues les plus hautes au monde, sur la page du blog suivant : 

http://gregorymoine.com/20-statues-les-plus-grandes-du-mo...   

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19/11/2010

Stauffenberg

18928478_1287635.jpgMais qui était donc Claus Schenk von Stauffenberg, celui qui amorça le fameux attentat raté contre Adolf Hitler le 20 juillet 1944 ? Pourquoi le personnage est-il si peu connu en France ? Spécialiste en histoire contemporaine, Jean-Louis Thiérot affirme qu'il n'avait pas "le charme angélique de Sophie Scholl" (1), qu'il n'était pas "un prolétaire comme Georg Elser" (2) ou qu'il n'avait rien à voir non plus "avec les forces de progrès de l'Orchestre rouge" (3). Antibolchévique, antidémocratique, aristocrate, conservateur, admirateur de la Prusse, fervent catholique, voilà autant d'épithètes qui rendent le personnage peu sympathique et qui expliquent mal la conjuration qu'il mit en place contre le système national-socialiste. Pourtant, il est le seul qui fut à deux doigts de supprimer Adolf Hitler.

Dans cet ouvrage critique, l'auteur revient sur le parcours exemplaire d'une figure centrale de la résistance allemande au nazisme. Cette biographie pertinente et objective, basée sur une bibliographie solide, nous permet de cerner le personnage Stauffenberg et surtout de comprendre la volte-face d'un "soldat" que rien, a priori, ne devait pousser à se rebeller contre le système. Le livre a obtenu le prix Christophe Robert de l'Association des écrivains combattants.

Jean-Louis Thiérot, Stauffenberg, Perrin, 2009, 310 pages.

 

Stauffenberg au cinéma : 

- C'est arrivé le 20 juillet (Georg Wilhelm Pabst, 1955).

- La nuit des généraux (Anatoli Litvak, 1967).

- Opération Walkyrie (Joe Baier, 2004).

- Walkyrie (Bryan Singer, 2008).

 

(1) Membre du cercle résistant de la Rose Blanche, Sophie Scholl et son frère Hans, furent exécutés en 1943 pour avoir distribué des tracts subversifs à l'université de Munich. Ils avaient respectivement 21 et 23 ans.

(2) Ce petit horloger de Stuttgart avait fait exploser en 1939 une bombe dans une brasserie de Munich. Malheureusement, Hitler avait quitté la place 12 minutes plus tôt.

(3) Dirigé par Leopold Trepper et chapeauté par l'URSS, ce groupe de résistance communiste fut décimé par la répression policière allemande à la fin de 1943.